La construction d’un cours

Thème n°16 : LA construction d'un cours

Bien sûr que tout le monde sait comment se déroule un cours et ce qu’il doit contenir.

C’est pour les premières années que c’est le plus délicat. On sait qu’on doit à peu près diviser son cours en trois parties sol-barre-milieu. C’est ce qui se dit généralement.

Une fois que l’on est en situation, il y a tellement de paramètres que l’on peut ne plus savoir par où commencer, ou bien comment continuer…

Bien sûr que tout le monde sait comment se déroule un cours et ce qu’il doit contenir.

C’est pour les premières années que c’est le plus délicat. On sait qu’on doit à peu près diviser son cours en trois parties sol-barre-milieu. C’est ce qui se dit généralement.

Une fois que l’on est en situation, il y a tellement de paramètres que l’on peut ne plus savoir par où commencer, ou bien comment continuer…

Le cours doit devenir infiniment personnel. Mais probablement avant cela, reproduire le cours, ou les exercices d’autres professeurs contribue à se former. Par la suite, on fait le tri de ce qui fonctionne ou pas, de ce dans quoi on se sent à l’aise ou non. Il faut d’abord que le cours nous corresponde si on veut pouvoir le transmettre.

J’ai abordé un certain nombre d’aspects dans mes publications précédentes. Ce ne sont pas des exercices que je veux donner, pour cela, vous avez déjà l’embarras du choix.

Je peux vous donner des pistes et des conseils, en fonction de mon expérience personnelle, qui vous aideront ou non, susciteront votre réflexion, ou non.

En essayant de me mettre à la place du professeur qui démarre, et de me souvenir de ce que j’aurais bien aimé que l’on me dise à ce moment-là.

Je vais sans doute me répéter un peu. Parlons des débutants :

  • Alterner avec subtilité le positionnel et le mouvement.

  • Travailler, au moins une fois dans le cours, un aspect sur lequel on aura une vraie exigence, et que l’on ne lâchera pas avant qu’une bonne partie des élèves l’aient compris et exécuté comme souhaité. Cela mérite d’y consacrer du temps, tant pis si l’on fait moins de choses.

  • Peu d’exercices à la barre, et pas forcément les mêmes (par exemple, un jour les pliés et battements tendus, le cours suivant les ronds de jambe à terre et les battements jetés, puis le travail des pieds et des relevés, puis à nouveau des pliés avec l’apprentissage du retiré…)

  • Mais apprendre avant toute chose comment tenir la barre, et comment se tenir tout court. Comment se retourner, poser la main, inventer des exercices dans ce but.

  • Ne pas rester longtemps face à la barre s’il n’y a pas de miroir, l’enfant perd vite le contact face à un mur.

  • Alterner barre sol et milieu, au lieu de les séparer, cela est un bon remède contre la lassitude.

  • Au milieu, pour l’apprentissage des pas : 1 exercice = un pas, et que celui-ci, que l’on alterne avec un port de bras ou un plié, mais c’est tout. L’enchaînement est amené très progressivement : l’année suivante : 2 pas seront mélangés, etc…

  • Ne pas faire que des jambes. Faire à égalité des exercices buste-tête-regard-bras, mais pas les deux en même temps. Introduire la coordination très progressivement.

  • Au début, on engrange des connaissances disparates, un peu tous azimuts. Cela durant les deux premières années (à 1 ou 2 cours par semaine) c’est ensuite que l’on pourra les joindre, comme un puzzle, au départ on fabrique les éléments du puzzle.

  • J’avais les élèves deux fois par semaine, les deux premières années je ne refaisais quasiment jamais pareil à chaque cours. Les jeunes enfants ne savent pas encore améliorer. Dès qu’une chose est vue et sue, passer à une autre et y revenir plus tard. Je commençais à refaire le même cours lorsque j’en arrivais au cours traditionnel, barre et milieu et que les enfants étaient prêts à perfectionner à chaque fois.

  • TOUJOURS terminer le cours par quelque chose d’agréable, dans le mouvement, qui leur fait plaisir et les fait « DANSER »

C’est un court résumé de la façon dont j’abordais moi les choses.

 Cela ne veut pas dire que c’est ce qu’il faut faire car :

Notre discipline est tellement complexe et complète que dans son enseignement on est obligé de faire des CHOIX.

Et le professeur se définit par les choix qu’il fait.

C’est pourquoi mon dernier conseil sera le suivant :

  • Définissez clairement ce que vous voulez voir, à quoi vous voulez arriver avec vos élèves. D’une manière générale tout d’abord, puis au fil du temps en fonction du public que vous avez en face de vous, du contexte dans lequel vous travaillez, etc…

  • A partir de cela, faites le choix précis de ce que vous allez décider de travailler, et ce que vous allez délibérément laisser de côté. Car ON NE PEUT PAS TOUT FAIRE, c’est impossible. Evidemment cela n’a rien de définitif au contraire. Ce sont les choix du moment, qui permettent d’aller dans une direction cohérente, sans s’éparpiller et au final se rendre compte que l’on n’a rien fait de vraiment constructif, de vraiment formateur.

Bien sûr ce sujet très vaste se nourrira de vos questionnements et réactions, et donnera lieu à d’autres épisodes…

Un commentaire

  1. Voici vraiment mon problème de choix et de contenu dans mes cours, qui me bouffe depuis 11 ans!

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