Thème n°2 : LA TENUE D'UN COURS DE DANSE CLASSIQUE
Ne me dites pas : « Oui, MAIS, les enfants d’aujourd’hui ne veulent que s’amuser, n’ont pas le sens de l’effort, n’écoutent plus, n’ont pas de discipline. Les parents ne comprennent rien, Ne nous font pas confiance, sont odieux. »
C’est absolument vrai ! Mais beaucoup de choses dépendent de vous.
Il faut partir de la situation existante et s’adapter avec doigté (énormément de doigté !)
Et fermeté (énorrrrmément de fermeté aussi !!!)
Mais de nos jours il ne faut plus imposer quoi que ce soit ! (ouvertement)
Ne me dites pas : « Oui, MAIS, les enfants d’aujourd’hui ne veulent que s’amuser, n’ont pas le sens de l’effort, n’écoutent plus, n’ont pas de discipline. Les parents ne comprennent rien, Ne nous font pas confiance, sont odieux. »
C’est absolument vrai ! Mais beaucoup de choses dépendent de vous.
Il faut partir de la situation existante et s’adapter avec doigté (énormément de doigté !)
Et fermeté (énorrrrmément de fermeté aussi !!!)
Mais de nos jours il ne faut plus imposer quoi que ce soit ! (ouvertement)
On le voit chaque jour, ce n’est plus du tout tendance, chacun criera à la dictature.
Il faut, avec subtilité, adresse, bienveillance, calme et humour (rien que ça)
Amener vers…
On n’amènera pas tout le monde, et ce n’est pas le but. Mais si on réussit avec seulement un élève, on s’y accroche, et un autre suivra, puis un autre, puis peut-être un autre encore, et ce sera mission accomplie, les suivants suivront le mouvement. L’important étant que les récalcitrants ne soient pas une gêne dans votre cours.
Forcément je suis de la vieille école, et pour moi : on se tait dans un cours de danse, on ne tient la barre que quand on travaille, on ne tourne pas le dos quand le professeur parle, on ne s’habille pas en dépit du bon sens, etc…
Sans ces règles qui sont les nôtres, on ne PEUT PAS apprendre correctement, se concentrer sur soi, obtenir des résultats, et donc se faire plaisir, vraiment plaisir.
La danse classique ne peut se pratiquer sans rigueur, et la rigueur, ce n’est pas du tout triste et castrateur, c’est l’une des valeurs qu’il est de notre devoir d’enseigner.
Combien de fois j’ai constaté que des professeurs se conduisaient comme des mamans poules.
Ces enfants ont déjà des parents, ce n’est pas notre rôle.
L’enfant est en grande demande de repères et d’autorité bienveillante. Là est notre mission.
Et plaire à tout le monde, c’est plaire à personne.
Si notre métier est élitiste ? Absolument ! Ce n’est pas un mot tabou. C’est très bien l’élitisme.
Le foot n’est-il pas élitiste ?? Complètement ! Et personne ne s’en rend compte.
L’élite est indispensable, puisqu’elle est le modèle à suivre, à atteindre parfois.
Dans vos cours, le modèle, ce ne sera pas vous, le professeur. Vous, vous êtes inatteignable. Vous pouvez montrer et remontrer indéfiniment et parfaitement, 98% des élèves ne penseront même pas à faire comme vous.
En revanche, s’ils voient un autre élève qui fait mieux qu’eux, cela peut les interpeller, ça veut dire que c’est possible pour eux aussi.
C’est là que vous intervenez : tout d’abord en montrant le plus possible sur les élèves eux-mêmes.
Ensuite en prenant en exemple celui qui a réussi ce que vous demandiez, en le félicitant chaleureusement : « Vous voyez, c’est comme cela qu’il faut faire, si elle peut y arriver, vous aussi ! » Cela ne va nullement dévaloriser les autres, mais leur donner envie d’en faire autant.
(Enfin, généralement !)
Je pense que notre MISSION n’est pas d’apprendre des pas, mais des valeurs.
En particulier le sens, la conscience et le goût du travail.
Et que cela s’apprenne à travers une activité qui leur plaît, c’est le contexte idéal.
Tant que ce n’est pas compris, tout ce que l’on fera sera inutile et vain.
Sera mal fait, sera de la mauvaise danse.
Le cours traditionnel, avec barre et milieu, chez nos élèves amateurs, ne doit intervenir que plus tard. Et s’il semble que l’on perde du temps à instaurer des règles et une façon de faire, de se comporter, d’aborder le travail, c’est pour en gagner énormément par la suite.
Personnellement, et à tout âge, d’ailleurs, je passe beaucoup de temps à faire prendre conscience à l’élève qu’il croit avoir fait ce qui est demandé, alors que pas du tout !
Il le croit sincèrement.
A moi de dire : Non ! Non ! Non toujours pas ! Là, voilà, tu sens la différence ?
Et là en général j’ai droit à un super sourire !
LA SALLE DE DANSE n’est pas une cour de récré, ni un terrain de jeux !
On n’y court pas, on n’y joue pas.
On n’y discute pas (ça les repose de l’école !)
Il faut séparer les copines ! Elles se parleront dans le vestiaire.
En ce qui concerne nos chers parents :
Vous avez des ELEVES, pas des CLIENTS !
Le fait de payer n’autorise pas les parents à se mêler de votre travail…
Un professeur doit cultiver une autorité naturelle. Si cela vous semble difficile, c’est vraiment nécessaire de nos jours. Un coach peut vous y aider. Tout peut s’apprendre.
Il faut allier FERMETE ET BIENVEILLANCE
EXIGENCE ET GENTILLESSE
Rien n’est pire qu’un professeur trop laxiste qui se met à hurler quand il n’en peut plus et que les élèves ont dépassé les limites.
L’autorité que les enfants n’ont plus à l’école ni à la maison, ils la recherchent et ils en ont besoin pour leur construction. Ils ne vous en voudront jamais au contraire pourvu que vous soyez juste et cohérent avec vous-même. Après, nul n’est parfait, une parole maladroite, cela peut toujours arriver, il faut l’assumer. Il y a beaucoup de moments compliqués pour les professeurs de danse,
Maître Giuliano disait :
Ça commence super bien !
J’adore !
Je ne suis pas professeur de danse Classique mais j’ai les mêmes principes.
Fermeté, douceur et exigence en même temps.
Bravo pour ce beau préambule !
Bonjour,
Quel plaisir de découvrir votre blog! Je recommanderai à toutes mes collègues de métier.
Bien à vous,
Denise Rezende
Bravo Florence 🙏 beau travail, je pense que nous avons les mêmes valeurs 👌 mais malheureusement le monde change 🥲 au plaisir de te revoir bises 😘 Jean-Luc