Thème n°24 : LE GALA DE FIN
D’ANNEE
Quand j’étais enfant, le Gala de Danse, c’était une institution, un évènement incontournable. Tout le gratin de la ville venait y assister. C’était la vitrine des écoles. Certaines y excellaient, et présentaient de véritables spectacles d’un très bon niveau, avec costumes, décors et mise en scène. Personne ne rechignait aux répétitions supplémentaires, à payer les beaux costumes de couturières. Les théâtres étaient disponibles pour préparer ces spectacles de façon correcte. Les mamans cousaient, tout le monde s’y mettait.
Quand j’étais enfant, le Gala de Danse, c’était une institution, un évènement incontournable. Tout le gratin de la ville venait y assister. C’était la vitrine des écoles. Certaines y excellaient, et présentaient de véritables spectacles d’un très bon niveau, avec costumes, décors et mise en scène. Personne ne rechignait aux répétitions supplémentaires, à payer les beaux costumes de couturières. Les théâtres étaient disponibles pour préparer ces spectacles de façon correcte. Les mamans cousaient, tout le monde s’y mettait.
Je ne nie pas que cela existe encore, mais c’est rarissime. Et pour les professeurs, infiniment plus difficile à gérer, à tous points de vue.
Nous avons changé d’époque. La danse classique n’est plus tendance, ou à dose infinitésimale. Il n’y a plus que les parents, et encore, qui se déplacent, ne comprenant pas en plus pourquoi ils doivent payer. Les enfants, sursollicités par toutes leurs activités viennent moins souvent, rechignent à répéter en plus. Il faut répéter dès janvier au détriment des cours déjà peu nombreux. Souvent l’incurie, voire l’ingratitude des parents génère des tas de conflits, d’incompréhensions, etc…
Pour le classique cette évolution est fort dommageable. Le niveau s’en ressent, d’autant que les « écoles » se multipliant, les galas aussi.
Mais les professeurs y tiennent dur comme fer. Ils éprouvent le besoin de créer, et aussi de sortir des cours répétitifs.
Grand bien leur fasse.
Quand j’ai décidé d’arrêter les galas en 2000, je me suis fâchée avec ma hiérarchie. Soit on ne m’a pas crue, soit on m’a prédit que j’allais perdre mes élèves.
Mais ce fut le contraire. J’embêtais tout le monde avec mes exigences ! En région parisienne, le rythme de vie faisait qu’il ne fallait pas trop leur en demander.
J’ai instauré un rythme de tous les quatre ans, ce qui a transformé ce qui était devenu une contrainte en évènement extraordinaire, déjà !!!
Et, bien entendu, j’ai mis en place des tas d’autres choses qui me semblaient plus adaptées : portes ouvertes, examens de fin d’année, et concours individuels et groupes pour les motivés seulement ! Car c’est à ce moment que je me suis mise aux concours.
Les cours publics étaient très travaillés, comme des spectacles, avec beaucoup d’explications aux parents, un court ballet à la fin avec un petit costume tout simple, le mélange avec les horaires aménagés qui venaient montrer leurs variations et leurs ballets. Et les parents me disaient que c’était mille fois mieux que le spectacle, parce qu’ils découvraient ce que faisait vraiment leur enfant et pouvait le regarder une heure durant !
POUR MOI, cela s’est avéré parfait. Mais là je ne fais que vous relater mon expérience. En aucun cas je ne considère que tout le monde doive en faire autant. D’autant que je sais bien que, pour des raisons diverses, beaucoup n’ont pas le choix. Et, si cela vous convient, pourquoi changer ? C’est complètement personnel. J’ai juste eu envie de vous relater mon expérience, qui est je pense, très atypique, peut-être même unique !
Et ce sur quoi je veux insister, c’est que notre métier, c’est avant tout d’apprendre aux élèves à danser, pas de faire des spectacles. Si c’est possible de faire les deux et pas au détriment de l’apprentissage, c’est très bien…
La professeure à laquelle j’ai succédé ne mettait pas les petits dans ses très beaux spectacles. « On apprend d’abord ! » Disait-elle. Avouons-le, il y a une motivation très commerciale à vouloir absolument faire monter sur scène des enfants qui ne savent pas quoi y faire, juste pour que les parents ignares s’extasient. Sauf que… je le reconnais c’est beaucoup plus facile en contemporain ou en jazz, alors…
A bientôt !