Thème n°22 : Lever les jambes
C’est la grande mode ! Cela impressionne beaucoup, ça plaît dans les concours (même si c’est n’importe comment parfois !)
Bien sûr cela découle la plupart du temps d’une capacité articulaire naturelle. L’élève n’y est pour rien, le professeur non plus.
Si l’on n’a pas cette capacité, on peut y travailler et obtenir des résultats très satisfaisants. Mais à une condition quand-même : la fréquence de l’entraînement (et, j’oubliais : la patience). C’est sûr qu’à un cours par semaine, ce n’est pas la peine d’essayer.
C’est la grande mode ! Cela impressionne beaucoup, ça plaît dans les concours (même si c’est n’importe comment parfois !)
Bien sûr cela découle la plupart du temps d’une capacité articulaire naturelle. L’élève n’y est pour rien, le professeur non plus.
Si l’on n’a pas cette capacité, on peut y travailler et obtenir des résultats très satisfaisants. Mais à une condition quand-même : la fréquence de l’entraînement (et, j’oubliais : la patience). C’est sûr qu’à un cours par semaine, ce n’est pas la peine d’essayer.
Il ne faut JAMAIS que l’élévation des jambes se fasse au détriment de l’esthétique, c’est-à-dire avec la déformation du corps : crisper, lever les épaules déformer le buste, ou la jambe d’appui… ou en force, en « jetant » la jambe. Il vaut toujours mieux : moins haut mais beau, à haut et tordu !
Les élèves, qui pensent toujours à « ce qui bouge » et oublient tout le reste ont beaucoup de mal à accepter de ne pas « forcer » pour lever leurs jambes.
La jambe qui doit faire l’effort est celle d’appui, alors que la jambe qui monte est très justement appelée « libre ! »
Donc, pour lever la jambe, avant tout renforcer l’appui. Il doit être impérativement sur les orteils et le métatarse, jamais dans les talons, et la jambe de terre est « indéracinable », forte et tendue.
Qu’est-ce qui maintient la jambe levée ? Le cou-de-pied. Sinon c’est le quadriceps : Quand on n’a pas de pied on a des cuisses !
Beaucoup d’élèves qui crispent les orteils au lieu de forcer la cheville ne trouvent pas ce chemin musculaire qui permet de tenir la jambe sans qu’elle pèse.
Là encore, c’est affaire de sensations justes.
Dans le développé, il faut conserver le fémur bien rentré dans l’articulation. Et travailler la pliure de l’aine, il y a pour cela des dizaines d’exercices au sol ou avec accessoires. C’est la cuisse qui monte sans sortir de son axe, le plus près possible du corps. Puis le bas de jambe vient s’aligner sur la cuisse, porté par la force de la cheville. On voit tant de jambes levées très haut avec au bout une vilaine verrue ! Le pied doit absolument être dans la continuité de la ligne de jambe. Toujours.
Devant et seconde, la fesse de la jambe libre doit être relâchée et ne pas participer au mouvement. Là aussi les exercices au sol sont efficaces s’ils sont exécutés régulièrement et avec patience.
Le travail sur plié facilite la différenciation jambe de terre-jambe libre.
L’arabesque fera l’objet d’un article spécial.
Dans tous les cas le mouvement est complexe et composé de bien des paramètres. C’est là que l’œil du professeur doit être capable de saisir l’angle de travail utile dans chaque cas. Mais avant tout : l’ESTHETIQUE. Notre discipline est axée sur la beauté et la pureté des lignes du corps. Même avec des amateurs il faut chercher à respecter celles-ci au maximum. Sinon le classique perd son essence même… Et tout son intérêt !